Dublin Core
Titre
Ville créatives ?
Sujet
ville créative, attractivité, urbanisme, culture, patrimoine, tourisme
Description
Le numéro 373 de Juillet-Août 2010 de la revue Urbanisme consacre un dossier au thème "Ville créatives ?".
Extrait de l'éditorial du dossier, par Thierry Paquot :
Quel maire ne voudrait surtout pas que sa commune soit créative, dynamique, active, attractive, et souhaiterait, au contraire, une ville déprimée et déprimante, triste, grise, en déclin programmé, sans qualité ? Imaginez une campagne électorale avec des affiches réclamant des délocalisations, refusant de réhabiliter les logements vétustes et insalubres, misant sur la fermeture des classes, l’effondrement des finances locales, le dépeuplement accéléré, le refus de visiteurs, l’interdiction des fêtes, la peur des autres. Il est plus fréquent de rencontrer un candidat qui rêve de pulser sa ville, de lui offrir un présent digne d’un futur prometteur en misant sur l’apport d’une population jeune, éduquée, diverse et le soutien d’une population autochtone sachant valoriser le passage du relais et satisfaite de résider là.
À dire vrai, la qualité de vie dans une ville est délicate à mesurer, tout comme son énergie qui fait des jaloux et qui séduit de nouveaux venus. Pourquoi résidez-vous dans cette ville plutôt que dans telle autre (où vous travaillez, par exemple) ? La réponse n’est guère aisée. Il s’agit d’un cocktail aux ingrédients subtils et au dosage savant. Le succès d’une ville ne repose jamais sur la même combinaison. Les critères dits “objectifs” (pour qui ? Et selon quelle analyse ?) ne suffisent jamais à expliquer que telle ville soit préférée à telle autre. Parfois même, un esprit chagrin s’en étonnera : elle n’a ni vieux château, ni vaste parc, son site est chahuté par un relief abrupt et son réseau de transports ne possède même pas une gare TGV ! Le charme d’une ville échappe à la rationalité et à fonctionnalité, ce qui est rassurant, non ?
Accédez au sommaire complet du numéro.
Extrait de l'éditorial du dossier, par Thierry Paquot :
Quel maire ne voudrait surtout pas que sa commune soit créative, dynamique, active, attractive, et souhaiterait, au contraire, une ville déprimée et déprimante, triste, grise, en déclin programmé, sans qualité ? Imaginez une campagne électorale avec des affiches réclamant des délocalisations, refusant de réhabiliter les logements vétustes et insalubres, misant sur la fermeture des classes, l’effondrement des finances locales, le dépeuplement accéléré, le refus de visiteurs, l’interdiction des fêtes, la peur des autres. Il est plus fréquent de rencontrer un candidat qui rêve de pulser sa ville, de lui offrir un présent digne d’un futur prometteur en misant sur l’apport d’une population jeune, éduquée, diverse et le soutien d’une population autochtone sachant valoriser le passage du relais et satisfaite de résider là.
À dire vrai, la qualité de vie dans une ville est délicate à mesurer, tout comme son énergie qui fait des jaloux et qui séduit de nouveaux venus. Pourquoi résidez-vous dans cette ville plutôt que dans telle autre (où vous travaillez, par exemple) ? La réponse n’est guère aisée. Il s’agit d’un cocktail aux ingrédients subtils et au dosage savant. Le succès d’une ville ne repose jamais sur la même combinaison. Les critères dits “objectifs” (pour qui ? Et selon quelle analyse ?) ne suffisent jamais à expliquer que telle ville soit préférée à telle autre. Parfois même, un esprit chagrin s’en étonnera : elle n’a ni vieux château, ni vaste parc, son site est chahuté par un relief abrupt et son réseau de transports ne possède même pas une gare TGV ! Le charme d’une ville échappe à la rationalité et à fonctionnalité, ce qui est rassurant, non ?
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Éditeur
Urbanisme
Date
Juillet 2010
Type
Revue